Il s’agit de Mohammad Ibn Sirin Al-Basri. Né dans la ville de Basra en Irak l’an 33 de l’Hégire (653 après J.-C.), Mohammad Ibn Sirin était un écrivain renommé et un érudit religieux respecté de son temps. Il vécut au cours du premier siècle du califat islamique et étudia la jurisprudence islamique (fiqh) et la science des hadiths (paroles prophétiques) auprès des premiers disciples des compagnons du Messager de Dieu, sur lui la paix. Parmi ses contemporains, on compte l’imam Anas Bin Malik, Al-Hassan Bin Abi Al-Hassan Al-Ba~ri, Ibn ‘Aoun, Al-Fudhayl Bin ‘Iyadh, et d’autres.
Mouriq Al-‘Ujali a dit un jour : “Je n’ai pas vu d’homme plus sagace dans sa piété ou plus pieux dans son savoir que Muhammad Ibn Seerin.” Dans son dictionnaire biographique, Khairu-Deen AL-Zerekly décrit l’imam Muhammad Ibn Seerin comme un homme pieux, craignant Dieu et croyant fermement, qui était un hôte généreux et un ami fidèle.
SA PIÉTÉ ET SON ASCÉTISME
Al-Hassan Bin Abi Al-Hassan Al-Bagri a dit un jour : “Il fut un temps où, si un homme cherchait le savoir, on pouvait voir ses effets dans tous les aspects de sa vie, y compris sa piété, sa conduite, sa parole, sa vue et son ouïe.” Mohammad Ibn Sirin disait : “Lorsque Dieu Tout-Puissant veut bénir Son serviteur, Il le dirige vers un homme sage pour le conseiller.” Il disait aussi : “Si un homme souhaite bénéficier de ce monde et de l’au-delà, il doit chercher la compagnie de quelqu’un qui lui ordonnera de faire le bien et le dissuadera de faire le mal.”
Mohammad Ibn Sirin jeûnait un jour sur deux toute sa vie. Le jour où il ne jeûnait pas, il prenait son déjeuner, omettait son dîner et prenait une bouchée pendant le repas du Subiir, avant la prière de l’aube. Il passait toute la nuit en prière pendant tout le mois du Ramadan, et il disait : “On doit prier pendant la nuit et au moins pendant le temps qu’il faut pour traire une chèvre.” Une fois, Hisham Bin Hassan passa la nuit chez Mohammad Ibn Sirin et fit part à un ami en disant : “J’entendais ses pleurs pendant la nuit, bien qu’il fût un hôte des plus joyeux pendant la journée.”
Haf£a Bint Seerin, sœur de Mohammad Ibn Sirin , dit un jour : “Lorsque Muhammad entrait chez notre mère, il se tenait devant elle avec modestie et se retenait de lui parler avec toute sa langue.” Une fois, quelqu’un rendit visite à Mohammad Ibn Sirin en présence de sa mère et remarqua son respect exceptionnel pour elle. Lorsque l’homme partit, il demanda : “Muhammad ne se sent-il pas bien ?” Quelqu’un répondit : “Il va bien, mais il révère tellement sa mère qu’il fond presque en sa présence.”
Un homme demanda à Mohammad Ibn Sirin son avis sur l’interprétation des rêves. Ibn Seerin répondit : “Craignez Dieu lorsque vous êtes éveillé, et ne vous inquiétez pas de ce que vous voyez en rêve.” Lorsqu’on lui demandait de donner un avis religieux sur deux interprétations similaires, il choisissait celle qui se rapprochait le plus du livre de Dieu. Il disait une fois : “En fait, ce savoir est tiré de notre religion. Ainsi, réfléchissez bien à qui vous l’apprenez !”
Une fois, Miisa Bin Al-Mughirah dit : “Je vis Mohammad Ibn Sirin entrer sur le marché au milieu de la journée. Il était totalement absorbé par ses prières, glorifiant et célébrant les louanges de Dieu. Quelqu’un lui demanda : “Ô Abu Bakr (c’est son surnom), est-ce le moment de se livrer à de telles invocations ?” Ibn Seerin répondit : “Sur un marché, on peut être distrait par ses paillettes et négliger sa dévotion.”
Une fois, l’appel à la prière retentit pendant une réunion. Lorsque les gens se levèrent pour accomplir leur prière, l’imam Ibn Seerin dit : “Que seul quelqu’un qui est bien versé dans la récitation du Coran nous dirige, car il y a parmi nous des gens qui l’ont mémorisé.” Après la prière en commun, Ibn ‘Aoun demanda à Mohammad Ibn Sirin : “Pourquoi t’es-tu abstenu de diriger la prière ?” Il répondit : “Je ne voulais pas que les gens disent : ‘Ibn Seerin nous a dirigés dans la prière ce soir.’”
Mohammad Ibn Sirin s’abstenait même de certaines choses licites par crainte de l’indulgence. Il fut un jour invité à un mariage, et avant de quitter sa maison, il demanda à sa famille : “Donnez-moi des sucreries à manger !” Ils répondirent : “Tu vas à un mariage, et tu en auras là-bas.” Il répondit : “Je déteste satisfaire ma faim avec la nourriture des gens.” Il disait aussi : “Ne chargez pas votre ami d’un cadeau plus grand qu’il ne peut supporter.” Hisham bin Hassan dit un jour : “Chaque fois que Hind Bint Al-Muhallab invitait Al-Hassan Al-Basri et Ibn Seerin à un repas, Al-Hassan acceptait, et Ibn Seerin s’abstenait d’y aller.”
Une fois, Mohammad Ibn Sirin refusa un cadeau de quarante mille dirhams à cause d’un doute sur la légalité de leur source. Commentant cet acte, Sulaiman Al-Taymi dit : “Il les refusa parce qu’aucun des deux savants n’était en désaccord sur leur illicité. Lorsqu’on demanda une fois à Ibn Seerin son avis sur deux frères qui étaient devenus ennemis l’un de l’autre, il répondit : “Le mal est venu entre eux.”
Ibn Zuhair dit un jour : “Chaque fois que la mort était mentionnée devant l’imam Ibn Seerin, tout son corps mourait, membre par membre.”
Lorsque l’imam Ibn Seerin s’allongea sur son lit de mort, il dit à son fils : “Mon fils ! Paie mes dettes. Paie seulement ce que je dois aux gens.” Son fils répondit : “Ô mon père, dois-je affranchir un esclave en ton nom ?” Ibn Seerin répondit : “Dieu Tout-Puissant a le pouvoir de me récompenser et toi pour tout le bien que tu fais en mon nom.”
Mohammad Ibn Sirin mourut dans la ville de Basra l’an 110 de l’Hégire (729 après J.-C.) à l’âge de soixante-seize ans.
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